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Union Européenne Bruxelles veut réagir face à l'envolée des prix des céréales

La Commission européenne souhaite reporter d'un an la réduction prévue de 10% des surfaces céréalières cultivées dans l'Union européenne en raison de la flambée des prix mondiaux, dopée notamment par le boom des biocarburants, a indiqué lundi un porte-parole.

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Une proposition en ce sens de la Commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer, concernant les campagnes céréalières de l'automne et du printemps 2008, doit être adoptée jeudi, a précisé le porte-parole de la Commission à l'Agriculture, Michael Mann. Pour la Commission il s'agit de "réagir à la situation qui prévaut sur le marché des céréales", a-t-il dit. Cette décision représentera pour les céréaliers européens une capacité supplémentaire de production de 10 à 17 millions de tonnes.

La réduction de 10% était initialement prévue dès cette campagne dans le cadre de la Politique agricole commune européenne qui ambitionne progressivement de diminuer les surfaces cultivées pour limiter les excédents. Le problème est que le marché mondial est confronté à une spectaculaire hausse de la demande et donc des prix, du blé notamment. Ces derniers mois, les tarifs des pâtes, du pain ou des produits laitiers (du fait de la hausse des prix des céréales nécessaires à l'alimentation des vaches) ont explosé. Les cours du blé ont ainsi doublé en un an sur le marché de Chicago, qui fait référence au niveau mondial, les pays consommateurs redoublant leurs achats pour sécuriser leur approvisionnement.

D'une part, la demande croît du fait du développement de l'industrie des bio-carburants et des besoins croissants des économies émergentes comme l'Inde. Côté offre, l'aridité en Australie et en Argentine constitue une menace grandissante pour les récoltes de ces deux gros pays producteurs.

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